Contribution des communautés religieuses à l’histoire de l’archidiocèse de Sherbrooke

Couvent des Ursulines de Stanstead

Les fondatrices du monastère de Stanstead. Photographe inconnu, 1884 - Pôle culturel du monastère des Ursulines - ST/P/Alb6,81.1
Une fillette et sa maîtresse ursuline à l’étude. Photographe inconnu, vers 1930 - Pôle culturel du monastère des Ursulines - ST/P/Alb26,21.4.
Étudiantes du couvent des Ursulines de Stanstead lors de la visite du délégué apostolique Mgr P.F. Stagni, 1913 - Centre d'archives Mgr-Antoine-Racine - APC18.001
Monastère des Ursulines de Stanstead, Centre d'archives Mgr-Antoine-Racine, 1895, APB55.001
Monastère des Ursulines de Stanstead vu de la cour. Photographe inconnu, 1895 - Pôle culturel du monastère des Ursulines - ST/P/Alb1,26.1

C’est au mois d’août 1884 que les Ursulines s’installent officiellement dans le diocèse de Sherbrooke. À Stanstead, les sœurs ont l’important et délicat mandat d’ouvrir une école catholique française, dans un milieu anglophone et protestant. Mgr Antoine Racine, premier évêque de Sherbrooke, était très heureux d’accueillir la communauté des Ursulines dans son diocèse, comme en témoigne cette allocution :
                                 «So, it is with joy and gratitude that I have received in my diocese the venerable Mothers Ursulines, these powerful auxiliaries of the clergy, in the education of the children which they teach by their wise lessons, and setting before them the examples of a life full of abnegation and charity. Pupils of the Stanstead Covent, appreciate the happiness of being under the care of so devoted teachers: you are at a good school. By their cares yours hearts will be formed to Christian duties: you will know your duties, and you will never forget that you have a soul, an immortal soul to save

Dès la première année de la fondation du couvent des Ursulines à Stanstead, les sœurs accueillent plus de 150 jeunes filles comme pensionnaires et externes pour le cours primaire. Ces dernières proviennent des villages des environs, tels que Rock Island, Beebe, Barnston, Coaticook, tandis que certaines viennent même de Newport, au Vermont. La qualité de l’enseignement bilingue qui sera offert par les Ursulines, attirera au fil des ans des élèves d’un peu partout en province.

Rapidement, avec les besoins grandissants dans la région, les curés de Stanstead, Michael McAuley et Joseph-Amédée Dufresne, insisteront pour que les Ursulines se chargent également de l’éducation des jeunes garçons. Au plus fort de l’achalandage, ce sera près de 350 élèves qui seront accueillis et pris en charge annuellement par les Ursulines. 

Diverses formations furent offertes à Stanstead. Les religieuses ont enseigné les cours primaire et secondaire, en français et en anglais, de la première à la douzième année.  De plus, elles offrirent divers cours dans le domaine des arts, tels que des cours de dessin, de piano, d’harpe, de guitare et de mandoline. Collaborant avec le Stanstead College, les religieuses offriront également des cours de natation. Finalement, elles mettront également sur pied, pour leurs étudiantes, un cours commercial bilingue ainsi qu’un programme portant sur l’enseignement ménager.

Au fil des ans, les religieuses auront à engager un corps professoral laïc pour répondre aux besoins de l’école. Ce sera finalement le manque de recrutement, ainsi que le vieillissement des membres de la communauté qui entraîneront la fermeture définitive de l’école en 2004.