Contribution des communautés religieuses à l’histoire de l’archidiocèse de Sherbrooke

Hôpital civique (Sherbrooke)

Le contrôle des épidémies est un enjeu fort important à la fin du XIXe siècle. C’est dans ce contexte qu’en 1889, la municipalité de Sherbrooke fonde l’Hôpital civique ou Smallpox Hospital, un hôpital pour les patients atteints de maladies contagieuses ne pouvant pas être traitées à l’Hospice du Sacré-Cœur. L’entrée de cet établissement se trouve alors sur le chemin Drummond (aujourd’hui rue Galt Ouest).

Le nouvel établissement est aussitôt confié aux Sœurs de la Charité de Saint-Hyacinthe, qui acceptent de soigner les patients souffrant de maladies contagieuses, telles que la petite vérole, la variole et la scarlatine. En 1891 cependant, les Sœurs de la Charité de Saint-Hyacinthe cessent d’assumer la gestion de l’établissement.

Elles reviennent toutefois dès 1917 et s’installent dans un nouvel établissement construit sur le même site en 1907. En tant qu’hospitalières, les Sœurs de la Charité de Saint-Hyacinthe habitent l’Hôpital Civique de façon permanente. Elles assurent ainsi une présence constante auprès des malades et ne peuvent quitter les lieux qu’avec l’accord de la « première hospitalière ». Un chapelain, nommé par l’évêché de Sherbrooke, était chargé de la célébration des messes dans l’établissement et devait offrir la confession aux patients et religieuses qui le désiraient.

En 1929, après avoir rénové l’entièreté de l’Hôpital Civique, la municipalité de Sherbrooke réitère sa volonté que l’hôpital soit géré par les Sœurs de la Charité de Saint-Hyacinthe. En 1951 toutefois, les autorités municipales et le gouvernement provincial transforment l’Hôpital en l’Unité Sanitaire de Sherbrooke, dont la vocation était de sensibiliser la population à l’hygiène et la vaccination. Les sœurs quittent alors l’établissement.

Pendant plus de 60 ans, les Sœurs de la Charité de Saint-Hyacinthe ont mené à Sherbrooke une lutte dévouée contre les épidémies menaçant la population sherbrookoise. Elles ont assuré, jusqu’en 1951, une présence permanente auprès des malades et ont tâché, pendant toutes ces années, de leur offrir les meilleurs soins possibles.

Hôpital civique, Collection photographique des Soeurs de la Charité de Saint-Hyacinthe
Hôpital civique - Sherbrooke, Collection photographique des Soeurs de la Charité de Saint-Hyacinthe