Contribution des communautés religieuses à l’histoire de l’archidiocèse de Sherbrooke

Hospice du Sacré-Coeur (Sherbrooke)

Hospice du Sacré-Cœur de Sherbrooke sur le chemin Belvédère, [après 1887], SPB537.047
Hospice du Sacré-Cœur de Sherbrooke avec annexe sur le chemin Belvédère, [après 1887], APB116.001
Hospice du Sacré-Coeur, [sans date], Collection photographique des Soeurs de la Charité de Saint-Hyacinthe
Chapelle de l'Hospice du Sacré-Coeur, [sans date], Collection photographique des Soeurs de la Charité de Saint-Hyacinthe

L’Hospice du Sacré-Cœur est le premier hôpital du diocèse de Sherbrooke. Il est fondé en 1875, un an après la création du diocèse, par Mgr Antoine Racine, qui le confie aux Sœurs de la Charité de Saint-Hyacinthe. Ces dernières arrivent à Sherbrooke le 21 avril 1875 et s’installent dans l’établissement qui leur était réservé sur le chemin de Lennoxville.  

Devant servir de refuge aux malades, orphelins et vieillards vulnérables, l’hôpital se révèle rapidement trop exiguë. Douze ans plus tard, en 1887, la générosité de la population sherbrookoise permet la construction d’un nouvel établissement sur la rue Belvédère. Le 8 décembre de la même année, le nouvel hôpital est occupé par 15 religieuses et 152 patients.

Au début du XXe siècle, la ville de Sherbrooke connaît une importance croissance démographique. Conséquemment, le nombre de patients à l’Hospice du Sacré-Cœur ne cesse d’augmenter. La fondation de l’Hôpital Saint-Vincent-de-Paul en 1909 permet à l’Hospice de se consacrer aux soins des orphelins et des vieillards, mais l’espace demeure insuffisant. En février 1909, 217 patients, dont 96 orphelins, y sont hébergés.  

Entre 1919 et 1922, des constructions ajoutent trois ailes et un étage à l’établissement, ce qui permet, entre autres, de séparer les logements des orphelins et des vieillards. La Loi sur l’assistance publique de 1921 permet à l’institution d’obtenir des subventions récurrentes. L’augmentation du budget de l’institution favorise son développement, mais le rend aussi plus dépendant du gouvernement. En 1950, les subventions gouvernementales représentent 64% du budget de l’Hospice. C’est d’ailleurs le financement du gouvernement qui permet, en 1954, la construction d’un pavillon consacré aux soins des patients souffrant de maladies chroniques.

Au cours des années 1960, l’Hospice du Sacré-Cœur connaît des changements importants. En 1962, la promulgation de la Loi sur les Hôpitaux mène les sœurs à céder leur établissement à une corporation laïque pour la somme symbolique de 1 $. L’établissement cesse, en 1965, d’accueillir des enfants orphelins et se consacre au soin des patients souffrant de maladies chroniques. Trois ans plus tard, en 1968, l’institution est renommée Hôpital d’Youville.

Les Sœurs de la Charité de Saint-Hyacinthe ont joué un rôle de la plus grande importance dans la fondation et le développement de l’Hospice du Sacré-Cœur. Cette communauté a permis la fondation du premier hôpital du diocèse de Sherbrooke et les soins qu’elles ont offerts pendant près de 90 années ont permis d’alléger les souffrances de milliers de personnes.